Rencontre avec Nico Kovac et Ralf Rangnick

Ralf Rangnick et Nico Kovac connaissent l’atmosphère particulière d’une finale de coupe. Le premier pour l’avoir atteinte avec Schalke à deux reprises, le second pour l’avoir remportée comme joueur puis comme entraîneur. C’est d’ailleurs la troisième fois de suite que le germano-croate se rend à Berlin. Dans leur entretien accordé au site DFB.de, les deux hommes reviennent sur leur parcours dans la compétition et évoquent la finale de samedi prochain.

DFB.de : Monsieur Kovac, vous vous apprêtez à vivre une troisième finale de rang dans votre ville natale. Vous êtes désormais un habitué de la maison…

Kovac : Je n’ai rien besoin d’ajouter, aller à Berlin est toujours spécial pour moi. Je suis né là-bas, j’y ai passé toute ma jeunesse et je vais m’y rendre, dans ma carrière d’entraîneur, pour la troisième fois de suite pour disputer la finale de la Coupe d’Allemagne. Je sais qu’il règne autour du match une ambiance incroyable.

DFB.de : Etait-ce dans vos plans de disputer cette finale avant de partir en vacances ?

Kovac : Oui, avant même de débuter la saison j’avais noté cette date : « Les gars, nous devons y aller ! » Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point j’ai hâte de disputer ce match.

DFB.de : Monsieur Rangnick, qu’aviez-vous prévu le 25 mai ? Aviez-vous déjà réservé vos vacances ?

Rangnick : Non, je n’avais pas encore prévu de vacances pour cette date. En premier lieu parce que je devais, après avoir terminé la saison, m’occuper de mes prochaines responsabilités de directeur sportif ; et en particulier tout ce qui concerne la constitution de l’effectif.

DFB.de : Quelle importance accordiez-vous à la Coupe d’Allemagne dans vos objectifs de pré-saison ?

Rangnick : Nous nous sommes résolus dès le début de la saison à figurer du mieux possible dans chacune des compétitions ; ce que nous avons parfaitement réussi à faire excepté en Europa League. Une troisième place en Bundesliga, donc une nouvelle qualification en Ligue des champions, et une finale de coupe, c’est tout simplement incroyable. Nous portons un intérêt immense à cette compétition, entre autre car nous n’avions jusqu’ici encore jamais atteint les quarts de finale. Nous sommes excités à l’idée de remporter le premier trophée de notre jeune histoire.

Kovac : Quand tu es au Bayern, tu veux remporter tous les titres. La coupe en est le chemin le plus court. Ce n’est jamais simple mais cela est tout aussi excitant et important. Ce qui compte dans le foot ce sont les victoires, les succès et les titres. Combien de joueurs et de clubs rêvent de la Coupe ? Nous avons désormais l’opportunité de pouvoir réaliser ce rêve.

DFB.de : Le RB Leipzig figure pour la toute première fois en finale du DFB Pokal. Dans quelle mesure un sacre samedi viendrait-il couronner le bon travail du club ces dernières années ?

Rangnick : Je pense qu’on peut déjà dire que notre évolution est plus que positive. Nous ne sommes que depuis trois ans en Bundesliga, et nous nous qualifions chaque année pour la coupe d’Europe. Cela ne peut pas être dû simplement au hasard. Mais oui, une victoire en finale de coupe serait évidemment un nouvel accomplissement pour notre club.

DFB.de : Un tel succès peut-il également renforcer la crédibilité et l’image du club dans le paysage footballistique de l’Allemagne de l’est ? Les clubs d’Allemagne de l’est peuvent-ils profiter du rayonnement national qu’amènerait un succès du RBL en coupe ?

Rangnick : Je pense déjà que, par notre style de jeu, nous contribuons à l’enrichissement de la Bundesliga et que nous continuerons à le faire. Bien sûr, nous voulons grâce à nos succès et notre éventuelle victoire en coupe, donner une bonne image de la région et devenir, dans le même temps, un ambassadeur de la ville de Leipzig et de l’Allemagne centrale. Je suis convaincu que le football de l’est en profitera.

DFB.de : En vous replongeant dans votre parcours en coupe : quels moments vous ont le plus marqués ?

Kovac : Le premier match d’une saison de coupe est toujours quelque chose d’extraordinaire. En tant qu’équipe professionnelle, tu te déplaces la plupart du temps chez des amateurs et cette année nous étions confrontés au SV Drochtersen/Assel. Tu t’échauffes sur le terrain dans une ambiance folklorique et tu sais que l’Allemagne toute entière veut te voir tomber. Entre l’odeur de saucisse et cette ambiance de fête qui t’envahit, tu te dis : « Quelqu’un réussira-t-il à nous éliminer ? Quelle honte ce serait. Le chemin est-il encore long cette année ? Nous devons encore affronter des équipes comme Dortmund, Leipzig et Leverkusen ? » Dans ces moments-là, Berlin est encore loin. Puis la saison bat son plein.

Rangnick : Spontanément, je pense au quart de finale contre Augsbourg. Là-bas, nous avons subi une égalisation dans le temps additionnel et nous nous trouvions, du moins mentalement, en infériorité. Mais j’avais toutefois un bon pressentiment car aucun de mes joueurs n’est sorti de son match ; tout le monde s’est immédiatement remobilisé, avec la ferme intention d’aller en demi-finale. C’est grâce à cet esprit, dont nous avons par la suite fait preuve sur le terrain, que nous sommes parvenus à faire la décision dans les dernières minutes de la prolongation.

DFB.de : Savez-vous ce que cela fait de perdre un match de coupe, monsieur Kovac ? Vous n’avez connu qu’une seule défaite en 17 matchs.

Kovac : Malheureusement oui, je sais encore ce que cela fait de perdre. C’était en finale contre Dortmund en 2017 : ma seule défaite. D’un côté, nous étions fiers d’être en finale, de l’autre, nous méritions mieux ce soir-là. Dommage.

DFB.de : Comment expliquez-vous ce fabuleux bilan ?

Kovac : Je suis un battant. De la peur ? Jamais ; seulement l’excitation d’atteindre l’objectif. Apparemment j’arrive à communiquer cet esprit à mes joueurs dans les matchs à élimination directe.

DFB.de : Pour tous vos joueurs, ça sera la première finale de coupe d’Allemagne. Voyez-vous ce manque d’expérience comme un handicap face au Bayern ?

Rangnick : Non, je ne pense pas que ce soit un handicap. Nous avons beaucoup de joueurs qui sont avec nous depuis la 2e division, donc je pense que nous sommes prêts, collectivement et tactiquement.

DFB.de : Avez-vous raconté à vos joueurs comment vous-avez vécu les deux finales que vous avez disputées ?

Rangnick : Bien sûr, j’en ai parlé avec les joueurs. L’ambiance dans la ville et le soir au stade étaient incroyables. C’était impressionnant d’entendre les fans qui nous soutiennent et poussent derrière nous au moment du match. Nous sommes tous impatients de vivre cela. Le souvenir le plus beau et le plus marquant, c’est évidemment celui où on tient la coupe dans les mains.

DFB.de : Le Bayern Munich fait figure de favori pour ce match. Le rôle d’outsider convient-il à votre équipe ?

Rangnick : La question de savoir qui est favori n’aura, à mon avis, pas d’influence sur le résultat final. Nous connaissons tous la force du Bayern, et la hauteur du défi qui nous attend. Pour nous, il est évident que nous devrons joueur à notre meilleur niveau si nous voulons l’emporter.

DFB.de : Le RB Leipzig se retrouve pour la première fois en finale de Coupe d’Allemagne. L’équipe est en train de s’imposer comme l’une des meilleures du pays. Comment jugez-vous le chemin parcouru par le club ces dernières années ?

Kovac : J’ai beaucoup de respect pour ce qu’a accompli Leipzig. Ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de nombreuses années de travail, avec une structure parfaitement en place. Ce qui a été construit lors des dernières années est profitable pour le football et pour la région.

DFB.de : Est-ce positif pour le Bayern de voir s’établir de nouveaux concurrents, en plus de Dortmund.

Kovac : Oui, bien sûr. Une concurrence plus forte est un défi pour nous, ça nous oblige à être encore plus concentré et à dépasser nos limites. L’adversité nous rend plus forts.

DFB.de : Vous avez remporté la coupe comme joueur en 2003 et comme entraîneur en 2018. Les deux titres sont-ils comparables ? Lequel vous a-t-il procuré le plus d’émotions ?

Kovac : Les deux sont inoubliables. Encore aujourd’hui, je ne peux pas vraiment décrire ce que j’ai ressenti au coup de sifflet final ni au moment de soulever la coupe. J’en avais la chair de poule. Le succès comme entraîneur était quand même un peu plus fort, car nous n’étions pas du tout favori pour ce match, mais nous avons tout de même réussi à créer l’exploit. L’Eintracht a attendu un titre pendant 30 ans, tout un club, et toute une région ont « explosé » après cette victoire.

DFB.de : Vous avez gagné la coupe d’Allemagne comme entraîneur en 2011 avec Schalke, puis la coupe d’Autriche comme directeur sportif avec Salzburg en 2014 et 2015. Ces succès sont-ils comparables entre eux ?

Rangnick : Notre évolution ces sept dernières années trouve son origine à la période 2012-2014. À cette époque, beaucoup de bonnes décisions prises ont été proitables développement du RB Leipzig et du RB Salzbourg. Malgré tout, cela reste différent de gagner en Autriche et en Allemagne. Le fait que les deux clubs se soient qualifiés pour la phase de groupe de la Ligue des Champions est tout de même la preuve qu’ils ont effectué un bon travail ces dernières années.

DFB.de : À titre personnel, il serait important de remporter la coupe après une saison complète comme entraîneur, contrairement à 2011 où vous étiez arrivé en cours de saison, pas vrai ?

Rangnick : Très honnêtement, cela ne joue pour moi aucun rôle. Chaque saison raconte sa propre histoire. Et nous aimerions bien couronner celle-ci par un titre.

DFB.de : Robben et Ribéry quitteront le Bayern Munich après cette finale. L’équipe ressent-elle une forme d’obligation de gagner, afin de leur offrir un beau cadeau de départ ?

Kovac : Ça serait un rêve, pour eux comme pour le club. Franck Ribéry et Arjen Robben sont des légendes, ils ont tellement fait pour le Bayern et pour le football allemand. Ça serait une grande joie pour tout le monde.

DFB.de : Cette finale sera votre dernier match sur le banc du RB Leipzig. Arrivez-vous à imaginer quelles émotions vous allez ressentir ? De la tristesse ? Du soulagement ? De la joie ?

Rangnick : Du moins j’espère que ça sera mon dernier match sur le banc (rires). Je vais me préparer pour ce match comme pour le reste de la saison et pendant le match, je me comporterai comme n’importe quel entraîneur. Les émotions que je ressentirai après le match dépendront aussi du résultat final.

DFB.de : Vous avez connu votre premier succès comme entraîneur au SSV Ulm 1846, avec la victoire en coupe du Wurtemberg, en 1997. Quels souvenirs en gardez-vous ? Une victoire en coupe d’Allemagne serait-elle une manière de refermer la boucle ?

Rangnick : On ne peut pas vraiment comparer une victoire en coupe régionale avec la coupe d’Allemagne. Je penserais plutôt au passage avec Ulm de la 3ème division à la Bundesliga.

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Ralf Rangnick et Nico Kovac connaissent l’atmosphère particulière d’une finale de coupe. Le premier pour l’avoir atteinte avec Schalke à deux reprises, le second pour l’avoir remportée comme joueur puis comme entraîneur. C’est d’ailleurs la troisième fois de suite que le germano-croate se rend à Berlin. Dans leur entretien accordé au site DFB.de, les deux hommes reviennent sur leur parcours dans la compétition et évoquent la finale de samedi prochain.

DFB.de : Monsieur Kovac, vous vous apprêtez à vivre une troisième finale de rang dans votre ville natale. Vous êtes désormais un habitué de la maison…

Kovac : Je n’ai rien besoin d’ajouter, aller à Berlin est toujours spécial pour moi. Je suis né là-bas, j’y ai passé toute ma jeunesse et je vais m’y rendre, dans ma carrière d’entraîneur, pour la troisième fois de suite pour disputer la finale de la Coupe d’Allemagne. Je sais qu’il règne autour du match une ambiance incroyable.

DFB.de : Etait-ce dans vos plans de disputer cette finale avant de partir en vacances ?

Kovac : Oui, avant même de débuter la saison j’avais noté cette date : « Les gars, nous devons y aller ! » Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point j’ai hâte de disputer ce match.

DFB.de : Monsieur Rangnick, qu’aviez-vous prévu le 25 mai ? Aviez-vous déjà réservé vos vacances ?

Rangnick : Non, je n’avais pas encore prévu de vacances pour cette date. En premier lieu parce que je devais, après avoir terminé la saison, m’occuper de mes prochaines responsabilités de directeur sportif ; et en particulier tout ce qui concerne la constitution de l’effectif.

DFB.de : Quelle importance accordiez-vous à la Coupe d’Allemagne dans vos objectifs de pré-saison ?

Rangnick : Nous nous sommes résolus dès le début de la saison à figurer du mieux possible dans chacune des compétitions ; ce que nous avons parfaitement réussi à faire excepté en Europa League. Une troisième place en Bundesliga, donc une nouvelle qualification en Ligue des champions, et une finale de coupe, c’est tout simplement incroyable. Nous portons un intérêt immense à cette compétition, entre autre car nous n’avions jusqu’ici encore jamais atteint les quarts de finale. Nous sommes excités à l’idée de remporter le premier trophée de notre jeune histoire.

Kovac : Quand tu es au Bayern, tu veux remporter tous les titres. La coupe en est le chemin le plus court. Ce n’est jamais simple mais cela est tout aussi excitant et important. Ce qui compte dans le foot ce sont les victoires, les succès et les titres. Combien de joueurs et de clubs rêvent de la Coupe ? Nous avons désormais l’opportunité de pouvoir réaliser ce rêve.

DFB.de : Le RB Leipzig figure pour la toute première fois en finale du DFB Pokal. Dans quelle mesure un sacre samedi viendrait-il couronner le bon travail du club ces dernières années ?

Rangnick : Je pense qu’on peut déjà dire que notre évolution est plus que positive. Nous ne sommes que depuis trois ans en Bundesliga, et nous nous qualifions chaque année pour la coupe d’Europe. Cela ne peut pas être dû simplement au hasard. Mais oui, une victoire en finale de coupe serait évidemment un nouvel accomplissement pour notre club.

DFB.de : Un tel succès peut-il également renforcer la crédibilité et l’image du club dans le paysage footballistique de l’Allemagne de l’est ? Les clubs d’Allemagne de l’est peuvent-ils profiter du rayonnement national qu’amènerait un succès du RBL en coupe ?

Rangnick : Je pense déjà que, par notre style de jeu, nous contribuons à l’enrichissement de la Bundesliga et que nous continuerons à le faire. Bien sûr, nous voulons grâce à nos succès et notre éventuelle victoire en coupe, donner une bonne image de la région et devenir, dans le même temps, un ambassadeur de la ville de Leipzig et de l’Allemagne centrale. Je suis convaincu que le football de l’est en profitera.

DFB.de : En vous replongeant dans votre parcours en coupe : quels moments vous ont le plus marqués ?

Kovac : Le premier match d’une saison de coupe est toujours quelque chose d’extraordinaire. En tant qu’équipe professionnelle, tu te déplaces la plupart du temps chez des amateurs et cette année nous étions confrontés au SV Drochtersen/Assel. Tu t’échauffes sur le terrain dans une ambiance folklorique et tu sais que l’Allemagne toute entière veut te voir tomber. Entre l’odeur de saucisse et cette ambiance de fête qui t’envahit, tu te dis : « Quelqu’un réussira-t-il à nous éliminer ? Quelle honte ce serait. Le chemin est-il encore long cette année ? Nous devons encore affronter des équipes comme Dortmund, Leipzig et Leverkusen ? » Dans ces moments-là, Berlin est encore loin. Puis la saison bat son plein.

Rangnick : Spontanément, je pense au quart de finale contre Augsbourg. Là-bas, nous avons subi une égalisation dans le temps additionnel et nous nous trouvions, du moins mentalement, en infériorité. Mais j’avais toutefois un bon pressentiment car aucun de mes joueurs n’est sorti de son match ; tout le monde s’est immédiatement remobilisé, avec la ferme intention d’aller en demi-finale. C’est grâce à cet esprit, dont nous avons par la suite fait preuve sur le terrain, que nous sommes parvenus à faire la décision dans les dernières minutes de la prolongation.

DFB.de : Savez-vous ce que cela fait de perdre un match de coupe, monsieur Kovac ? Vous n’avez connu qu’une seule défaite en 17 matchs.

Kovac : Malheureusement oui, je sais encore ce que cela fait de perdre. C’était en finale contre Dortmund en 2017 : ma seule défaite. D’un côté, nous étions fiers d’être en finale, de l’autre, nous méritions mieux ce soir-là. Dommage.

DFB.de : Comment expliquez-vous ce fabuleux bilan ?

Kovac : Je suis un battant. De la peur ? Jamais ; seulement l’excitation d’atteindre l’objectif. Apparemment j’arrive à communiquer cet esprit à mes joueurs dans les matchs à élimination directe.

DFB.de : Pour tous vos joueurs, ça sera la première finale de coupe d’Allemagne. Voyez-vous ce manque d’expérience comme un handicap face au Bayern ?

Rangnick : Non, je ne pense pas que ce soit un handicap. Nous avons beaucoup de joueurs qui sont avec nous depuis la 2e division, donc je pense que nous sommes prêts, collectivement et tactiquement.

DFB.de : Avez-vous raconté à vos joueurs comment vous-avez vécu les deux finales que vous avez disputées ?

Rangnick : Bien sûr, j’en ai parlé avec les joueurs. L’ambiance dans la ville et le soir au stade étaient incroyables. C’était impressionnant d’entendre les fans qui nous soutiennent et poussent derrière nous au moment du match. Nous sommes tous impatients de vivre cela. Le souvenir le plus beau et le plus marquant, c’est évidemment celui où on tient la coupe dans les mains.

DFB.de : Le Bayern Munich fait figure de favori pour ce match. Le rôle d’outsider convient-il à votre équipe ?

Rangnick : La question de savoir qui est favori n’aura, à mon avis, pas d’influence sur le résultat final. Nous connaissons tous la force du Bayern, et la hauteur du défi qui nous attend. Pour nous, il est évident que nous devrons joueur à notre meilleur niveau si nous voulons l’emporter.

DFB.de : Le RB Leipzig se retrouve pour la première fois en finale de Coupe d’Allemagne. L’équipe est en train de s’imposer comme l’une des meilleures du pays. Comment jugez-vous le chemin parcouru par le club ces dernières années ?

Kovac : J’ai beaucoup de respect pour ce qu’a accompli Leipzig. Ce n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de nombreuses années de travail, avec une structure parfaitement en place. Ce qui a été construit lors des dernières années est profitable pour le football et pour la région.

DFB.de : Est-ce positif pour le Bayern de voir s’établir de nouveaux concurrents, en plus de Dortmund.

Kovac : Oui, bien sûr. Une concurrence plus forte est un défi pour nous, ça nous oblige à être encore plus concentré et à dépasser nos limites. L’adversité nous rend plus forts.

DFB.de : Vous avez remporté la coupe comme joueur en 2003 et comme entraîneur en 2018. Les deux titres sont-ils comparables ? Lequel vous a-t-il procuré le plus d’émotions ?

Kovac : Les deux sont inoubliables. Encore aujourd’hui, je ne peux pas vraiment décrire ce que j’ai ressenti au coup de sifflet final ni au moment de soulever la coupe. J’en avais la chair de poule. Le succès comme entraîneur était quand même un peu plus fort, car nous n’étions pas du tout favori pour ce match, mais nous avons tout de même réussi à créer l’exploit. L’Eintracht a attendu un titre pendant 30 ans, tout un club, et toute une région ont « explosé » après cette victoire.

DFB.de : Vous avez gagné la coupe d’Allemagne comme entraîneur en 2011 avec Schalke, puis la coupe d’Autriche comme directeur sportif avec Salzburg en 2014 et 2015. Ces succès sont-ils comparables entre eux ?

Rangnick : Notre évolution ces sept dernières années trouve son origine à la période 2012-2014. À cette époque, beaucoup de bonnes décisions prises ont été proitables développement du RB Leipzig et du RB Salzbourg. Malgré tout, cela reste différent de gagner en Autriche et en Allemagne. Le fait que les deux clubs se soient qualifiés pour la phase de groupe de la Ligue des Champions est tout de même la preuve qu’ils ont effectué un bon travail ces dernières années.

DFB.de : À titre personnel, il serait important de remporter la coupe après une saison complète comme entraîneur, contrairement à 2011 où vous étiez arrivé en cours de saison, pas vrai ?

Rangnick : Très honnêtement, cela ne joue pour moi aucun rôle. Chaque saison raconte sa propre histoire. Et nous aimerions bien couronner celle-ci par un titre.

DFB.de : Robben et Ribéry quitteront le Bayern Munich après cette finale. L’équipe ressent-elle une forme d’obligation de gagner, afin de leur offrir un beau cadeau de départ ?

Kovac : Ça serait un rêve, pour eux comme pour le club. Franck Ribéry et Arjen Robben sont des légendes, ils ont tellement fait pour le Bayern et pour le football allemand. Ça serait une grande joie pour tout le monde.

DFB.de : Cette finale sera votre dernier match sur le banc du RB Leipzig. Arrivez-vous à imaginer quelles émotions vous allez ressentir ? De la tristesse ? Du soulagement ? De la joie ?

Rangnick : Du moins j’espère que ça sera mon dernier match sur le banc (rires). Je vais me préparer pour ce match comme pour le reste de la saison et pendant le match, je me comporterai comme n’importe quel entraîneur. Les émotions que je ressentirai après le match dépendront aussi du résultat final.

DFB.de : Vous avez connu votre premier succès comme entraîneur au SSV Ulm 1846, avec la victoire en coupe du Wurtemberg, en 1997. Quels souvenirs en gardez-vous ? Une victoire en coupe d’Allemagne serait-elle une manière de refermer la boucle ?

Rangnick : On ne peut pas vraiment comparer une victoire en coupe régionale avec la coupe d’Allemagne. Je penserais plutôt au passage avec Ulm de la 3ème division à la Bundesliga.

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