Du haut de ses 17 ans, Lena Oberdorf est la plus jeune joueuse de l’effectif. Cela ne l’empêche pas de bénéficier de la confiance de la sélectionneuse, Martina Voss-Tecklenburg, qui l’a notamment titularisée lors de la deuxième rencontre face à l’Espagne. Dans une interview pour DFB.de , elle a livré ses impression avant le quart de finale face à la Suède, samedi à partir de 18h30.
DFB.de : Les dernières semaines ont été éprouvantes, comment vous sentez-vous ?
Lena Oberdorf : La journée de mardi était libre, nous en avons profité pour reprendre des forces afin d’être au mieux physiquement. Sinon, l’ambiance au sein de l’équipe est bonne, donc je me sens également très bien.
DFB.de : C’est votre premier grand tournoi avec l’équipe nationale. Comment avez-vous trouvé votre place dans le groupe ?
Oberdorf : L’équipe intègre très vite les nouvelles joueuses, donc j’ai trouvé ma place facilement. Tout le monde s’entend très bien, et nous rigolons beaucoup entre nous. Même si je suis la plus jeune, la différence d’âge ne joue aucun rôle.
DFB.de : Et sur le plan du jeu, comment s’est déroulée votre intégration ?
Oberdorf : J’ai reçu des consignes claires de la part de la sélectionneuse, donc je savais exactement ce que j’avais à faire dans chaque situation. Je devais jouer simplement, et avec le moins de touches de balle possible afin d’accélérer le jeu. Comme je suis habitué en club à jouer à différents postes, ce n’était vraiment pas un problème d’avoir un rôle plus défensif pour ce match.
DFB.de : Vous avez connu votre première titularisation contre l’Espagne. En tant que jeune joueuse, comment avez-vous vécu cette responsabilité ?
Oberdorf : Je me dis avant chaque rencontre que c’est un match comme les autres. J’essaie juste de donner le meilleur de moi-même, et même si ça ne devait pas bien se dérouler, je me dis que ce n’est pas la fin, et que je dois continuer à me battre. Mais je ne me mets pas de pression en imaginant que ça pourrait mal se passer.
DFB.de : Vous évoluez aux côté de joueuses très expérimentées. Avez-vous des modèles, dont vous vous inspirez ?
Oberdorf : Je n’ai pas vraiment de modèle, je m’inspire plus des caractéristiques de différentes joueuses, comme le jeu de tête d’Alexandra Popp, la technique de Dzsenifer Marozsán ou la vitesse de Svenja Huth. Il y a beaucoup de choses que je peux apprendre de mes coéquipières, même en dehors du terrain, par exemple comment répondre à une interview (rires).
DFB.de : Vous avez été sacrée championne d’Europe avec les U17, et avez disputé la Coupe du Monde avec les U20. Comment jugez-vous la place accordée à l’équipe nationale féminine ?
Oberdorf : L’intérêt pour nous a vraiment grandi. On le remarque lors des conférences de presse ou en zone mixte après les matchs, il y a de plus en plus de journalistes présents. Le tournoi en lui-même est également plus important que ceux que j’ai vécus jusqu’à présent. Mais ça ne fait pas de différence au sein de l’équipe, même si je suis la plus jeune j’ai été très bien acceptée par mes coéquipières.
DFB.de : Vous avez commencé le football très tôt, et avez joué dans la plupart des catégories de jeunes avec l’équipe nationale. Comment êtes-vous venu vers le foot ?
Oberdorf : Mon grand frère a toujours joué avec mon père dans le jardin, et déjà toute petite je voulais jouer avec eux. Quand j’ai grandi, mes parents m’ont inscrit dans un club local, le TuS Ennepetal. Ensuite j’ai jouéau TSG Sprockhövel et les dernières années en Bundesliga au SGS Essen.
DFB.de : Quel soutien recevez-vous de la part de vos parents encore aujourd’hui ?
Oberdorf : Depuis le début du mondial, ils ont été présents à tous les matchs, et ça sera encore le cas pour le quart de finale. Le reste de l’année, ils m’aident à mener de front le football et l’école. Ce sont eux qui me conduisent à l’entraînement et viennent me chercher ou me conduisent directement après le lycée jusqu’au centre d’entraînement. Ils sont également toujours là pour moi quand il y a des changements de dernière minute.