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Löw: « Retrouver les sommets, ça nécessite du temps »

La Nationalmannschaft a emporté un précieux succès en Irlande du Nord 2-0. Cette victoire permet à l’équipe d’Allemagne de passer devant son adversaire du soir et de prendre la tête du groupe C des qualifications pour l’Euro 2020. Joachim Löw revient sur le match compliqué de Belfast et la progression de l’équipe.

Monsieur Löw, comment résumeriez-vous ce succès 2-0 en Irlande du Nord ?

Joachim Löw : Ce fut 90 minutes très intenses et compliquées ici à Belfast, car les Nord-Irlandais ont mis beaucoup de cœur et d’abnégation dans leur jeu, au moins en première mi-temps. Ce n’était pas facile pour nous. A la mi-temps, j’ai du faire un ou deux ajustements, car notre occupation du terrain n’était pas optimale. En seconde mi-temps, nous avions plus d’automatismes, c’était mieux. Nous avons du surmonter différentes difficultés, mais c’était inévitable, puisque cette équipe n’avait que peu de vécu en commun.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs à la mi-temps ?

JL : Brandt, Reus, Gnabry et Werner revenaient sans cesse devant la défense et ne pouvaient ainsi pas couvrir leurs lignes au milieu de terrain. Je leur ai dit qu’ils devaient rester dans les intervalles, pour ouvrir des espaces. Ils devaient aller au pressing sur la défense irlandaise, pour les mettre en difficulté. En plus, nous n’avions pas de possibilité offensive quand nous étions sous pression et étions forcés d’envoyer de longs ballons sur les grands joueurs nord-irlandais, ce qui n’était pas idéal. J’ai insisté sur le fait de garder son calme, et que les occasions de buts finiraient par venir.

La mentalité affichée par vos joueurs vous a-t-elle plu ?

JL : C’était le thème majeur des deux, trois derniers jours, le fait d’être présent, de répondre au duel physique et d’être prompt à aller au duel. L’équipe l’a bien fait. Contre les Pays-Bas nous étions en-dessous dans ce domaine, c’était mieux aujourd’hui.

Mieux ou correspondant à ce que vous voulez ?

JL : Mieux.

Attendez-vous encore plus d’un leader comme Marco Reus ?

JL : Nous avons Marco et quelques autres joueurs, qui sont avec nous depuis quelques années. Manu Neuer, Toni Kroos, Jo Kimmich : ils doivent prendre leurs responsabilités et exercer un leadership, par leur attitude et leur engagement sur le terrain, qui doit vouloir dire : je suis prêt ! Marco n’a peut-être pas été aussi performant que d’habitude, mais c’est un excellent footballeur. Il est extrêmement important pour l’équipe.

Que comptez-vous travailler désormais ?

JL : La continuité sera importante. Ce ne sera pas aussi facile que certains le pensent. Par rapport au match d’Amsterdam (défaite 3-2 contre les Pays-Bas, en mars dernier), nous avions six voire sept joueurs en moins, et pour ceux qui en étaient seuls cinq ont débuté le match contre l’Irlande du Nord. C’est d’une grande aide quand nous rencontrons des difficultés, mais nous devons travailler nos automatismes à chaque poste. Se rôder, c’est la priorité pour une jeune équipe.

Le chemin pour replacer votre équipe dans le gotha des sélections mondiales est-il encore long ? L’Euro n’arrivera-t-il pas un peu tôt ?

JL : Le retour vers le sommet, ce n’est pas quelque chose de facile. Nous avons encore quelques mois devant nous. Les Pays-Bas ont eu besoin de trois ans, nous avons encore besoin de temps nous aussi. Nous avons déjà montré que nous avions beaucoup de qualité, que le potentiel était là. Quand des joueurs comme Sané, Goretzka, Gündogan, Rüdiger ou Schulz reviendront et seront au top de leurs capacités, nous aurons une très bonne équipe.

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La Nationalmannschaft a emporté un précieux succès en Irlande du Nord 2-0. Cette victoire permet à l’équipe d’Allemagne de passer devant son adversaire du soir et de prendre la tête du groupe C des qualifications pour l’Euro 2020. Joachim Löw revient sur le match compliqué de Belfast et la progression de l’équipe.

Monsieur Löw, comment résumeriez-vous ce succès 2-0 en Irlande du Nord ?

Joachim Löw : Ce fut 90 minutes très intenses et compliquées ici à Belfast, car les Nord-Irlandais ont mis beaucoup de cœur et d’abnégation dans leur jeu, au moins en première mi-temps. Ce n’était pas facile pour nous. A la mi-temps, j’ai du faire un ou deux ajustements, car notre occupation du terrain n’était pas optimale. En seconde mi-temps, nous avions plus d’automatismes, c’était mieux. Nous avons du surmonter différentes difficultés, mais c’était inévitable, puisque cette équipe n’avait que peu de vécu en commun.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs à la mi-temps ?

JL : Brandt, Reus, Gnabry et Werner revenaient sans cesse devant la défense et ne pouvaient ainsi pas couvrir leurs lignes au milieu de terrain. Je leur ai dit qu’ils devaient rester dans les intervalles, pour ouvrir des espaces. Ils devaient aller au pressing sur la défense irlandaise, pour les mettre en difficulté. En plus, nous n’avions pas de possibilité offensive quand nous étions sous pression et étions forcés d’envoyer de longs ballons sur les grands joueurs nord-irlandais, ce qui n’était pas idéal. J’ai insisté sur le fait de garder son calme, et que les occasions de buts finiraient par venir.

La mentalité affichée par vos joueurs vous a-t-elle plu ?

JL : C’était le thème majeur des deux, trois derniers jours, le fait d’être présent, de répondre au duel physique et d’être prompt à aller au duel. L’équipe l’a bien fait. Contre les Pays-Bas nous étions en-dessous dans ce domaine, c’était mieux aujourd’hui.

Mieux ou correspondant à ce que vous voulez ?

JL : Mieux.

Attendez-vous encore plus d’un leader comme Marco Reus ?

JL : Nous avons Marco et quelques autres joueurs, qui sont avec nous depuis quelques années. Manu Neuer, Toni Kroos, Jo Kimmich : ils doivent prendre leurs responsabilités et exercer un leadership, par leur attitude et leur engagement sur le terrain, qui doit vouloir dire : je suis prêt ! Marco n’a peut-être pas été aussi performant que d’habitude, mais c’est un excellent footballeur. Il est extrêmement important pour l’équipe.

Que comptez-vous travailler désormais ?

JL : La continuité sera importante. Ce ne sera pas aussi facile que certains le pensent. Par rapport au match d’Amsterdam (défaite 3-2 contre les Pays-Bas, en mars dernier), nous avions six voire sept joueurs en moins, et pour ceux qui en étaient seuls cinq ont débuté le match contre l’Irlande du Nord. C’est d’une grande aide quand nous rencontrons des difficultés, mais nous devons travailler nos automatismes à chaque poste. Se rôder, c’est la priorité pour une jeune équipe.

Le chemin pour replacer votre équipe dans le gotha des sélections mondiales est-il encore long ? L’Euro n’arrivera-t-il pas un peu tôt ?

JL : Le retour vers le sommet, ce n’est pas quelque chose de facile. Nous avons encore quelques mois devant nous. Les Pays-Bas ont eu besoin de trois ans, nous avons encore besoin de temps nous aussi. Nous avons déjà montré que nous avions beaucoup de qualité, que le potentiel était là. Quand des joueurs comme Sané, Goretzka, Gündogan, Rüdiger ou Schulz reviendront et seront au top de leurs capacités, nous aurons une très bonne équipe.