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Löw : « Il nous faudra le même état d’esprit qu’en 2014 »

Joachim Löw s’apprête à disputer sa huitième grande compétition internationale, la septième en tant qu’entraîneur principal. Avant la première rencontre de la phase de groupes, contre la France mardi prochain (21h), le sélectionneur s’est livré sur les clefs du succès et sur son successeur Hansi Flick.

Question : Joachim Löw, vous avez rendu visite il y a peu de temps à Angela Merkel. Quelle mission la chancelière vous a-t-elle confiée en vue de l’EURO ?

Joachim Löw : Nous avons assez peu parlé du tournoi en lui-même. La chancelière m’a posé des questions sur l’état de l’équipe, sur Thomas Müller ou Mats Hummels, et m'a demandé si nous avions souhaité amener un peu d’expérience dans le groupe. Mais il n’y a bien sûr pas eu d’objectif qui a été communiqué. Nous avons parlé de différents sujets qui nous touchent, comme la politique ou la Covid.

Question : Cela sera votre dernière compétition en tant que sélectionneur. Est-elle donc particulière ?

Löw : Chaque tournoi était particulier pour moi. Celui qui arrive également. Je ne suis pas nostalgique ou plus motivé, parce que c’est mon dernier. Je pense que ma décision d’arrêter après l’EURO était la bonne. Mon état d’esprit est le même qu’avant chaque grande compétition. Je suis totalement concentré sur ce qui nous attend et fait tout pour préparer l’équipe au mieux. Je prends du plaisir et ressens une énergie positive. Je suis impatient et j’ai hâte de débuter.

Question : Pourquoi le tournoi sera-t-il une réussite ?

Löw : Je suis optimiste. Ce que je vois, l’énergie que je ressens et la qualité des entrainements est top. Les joueurs sont très ambitieux, ils veulent aller loin. Ils le savent : nous devrons être prêts dès le début. Comme Christoph Kramer en 2014, qui a été le dernier joueur à rejoindre le groupe et qui a débuté la finale. Il y a une bonne dynamique. C’était différent en 2018, il y avait une certaine tension autour de l’équipe. Je ne la ressens pas cette fois-ci. Au contraire : l’ambiance est très bonne.

Question : Vous figurez dans le groupe de la mort. De quoi aurez-vous besoin pour stopper la France ou le Portugal ?

Löw : Nous connaissons très bien la France. C’est l’une des équipes les plus flexibles au monde. Nous savons comment elle joue, mais elle est tout de même difficile à contrer, car elle a une capacité d’adaptation hors du commun. C’est dû à l’incroyable qualité individuelle des joueurs. Les Portugal possède également une ligne d’attaque extrêmement forte et joue à un très haut niveau depuis 2016. On ne peut pas se permettre la moindre erreur face à eux. Contre de tels adversaires, le moindre manque de concentration est sanctionné.

Question : Il sera d’autant plus important d’être compact. C’est ce qui a manqué à votre équipe dernièrement. Ce sera l’élément décisif, selon vous ?

Löw : Oui, la solidité défensive sera un élément décisif. Sans elle, nous serons en grande difficulté. En 2018, nous avons été menés au score au cours des trois matchs. Nous ne méritions donc pas d’aller plus loin. Nous devrons éviter les erreurs. Si nous devons courir après le score, ce sera difficile. Il faudra faire en sorte que cela n’arrive pas, sans pour autant oublier d’attaquer.

Question : Il y aura également besoin d’une mentalité de vainqueur. Est-elle déjà présente ?

Löw : Elle grandit. Chacun doit y participer, à travers les critiques comme les encouragements. C’est la responsabilité de chacun, pas seulement du sélectionneur. Tous les joueurs doivent être attentifs, alerter sur les éventuelles fautes, communiquer. Cette mentalité doit se développer au cours du tournoi, comme en 2014. Au début, il y avait des discussions autour du système, puis nous nous sommes trouvés et nous sommes allés chercher le titre.

Question : Quel rôle Müller et Hummels ont-ils à jouer à ce niveau-là ?

Löw : Ils auront un rôle très important, ils devront être des leaders. Nous avions déjà Neuer, Kimmich, Kroos, Gündogan ou Goretzka, maintenant ils reçoivent encore du soutien, cela ne peut que nous faire du bien.

Question : Un mot sur votre successeur, Hansi Flick. Pourquoi est-ce le bon choix ?

Löw : Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il possède toutes les qualités pour la fonction. Il a prouvé au Bayern qu’il savait gérer des grands joueurs. En ce qui concerne le projet, la structure de jeu, je trouve ce qu’il fait très, très bien.

Question : Après votre dernier match en tant que sélectionneur, que souhaitez-vous qu’il reste de votre mandat ?

Löw : C’est une question difficile. Quand je pense à la période où je suis arrivé en équipe nationale, le développement des joueurs était ma priorité, c’est ce pour quoi je me suis toujours battu. Cela ne suffit pas de débuter un tournoi et de dire : nous voulons gagner, peu importe comment. La motivation, le combat, la qualité individuelle…ce n’est pas suffisant. Voilà les grandes lignes de notre projet à l’époque. Dans cette optique, nous avons fait de grands progrès au cours des dernières années. Nous avons également vécu des revers, mais cela fait partie du processus. Nous avons surtout effectué de grands matchs, notamment au cours des grandes compétitions, au niveau technique et du jeu. Nous étions la référence. C’était mon objectif quand je suis arrivé en 2006.


Joachim Löw s’apprête à disputer sa huitième grande compétition internationale, la septième en tant qu’entraîneur principal. Avant la première rencontre de la phase de groupes, contre la France mardi prochain (21h), le sélectionneur s’est livré sur les clefs du succès et sur son successeur Hansi Flick.

Question : Joachim Löw, vous avez rendu visite il y a peu de temps à Angela Merkel. Quelle mission la chancelière vous a-t-elle confiée en vue de l’EURO ?

Joachim Löw : Nous avons assez peu parlé du tournoi en lui-même. La chancelière m’a posé des questions sur l’état de l’équipe, sur Thomas Müller ou Mats Hummels, et m'a demandé si nous avions souhaité amener un peu d’expérience dans le groupe. Mais il n’y a bien sûr pas eu d’objectif qui a été communiqué. Nous avons parlé de différents sujets qui nous touchent, comme la politique ou la Covid.

Question : Cela sera votre dernière compétition en tant que sélectionneur. Est-elle donc particulière ?

Löw : Chaque tournoi était particulier pour moi. Celui qui arrive également. Je ne suis pas nostalgique ou plus motivé, parce que c’est mon dernier. Je pense que ma décision d’arrêter après l’EURO était la bonne. Mon état d’esprit est le même qu’avant chaque grande compétition. Je suis totalement concentré sur ce qui nous attend et fait tout pour préparer l’équipe au mieux. Je prends du plaisir et ressens une énergie positive. Je suis impatient et j’ai hâte de débuter.

Question : Pourquoi le tournoi sera-t-il une réussite ?

Löw : Je suis optimiste. Ce que je vois, l’énergie que je ressens et la qualité des entrainements est top. Les joueurs sont très ambitieux, ils veulent aller loin. Ils le savent : nous devrons être prêts dès le début. Comme Christoph Kramer en 2014, qui a été le dernier joueur à rejoindre le groupe et qui a débuté la finale. Il y a une bonne dynamique. C’était différent en 2018, il y avait une certaine tension autour de l’équipe. Je ne la ressens pas cette fois-ci. Au contraire : l’ambiance est très bonne.

Question : Vous figurez dans le groupe de la mort. De quoi aurez-vous besoin pour stopper la France ou le Portugal ?

Löw : Nous connaissons très bien la France. C’est l’une des équipes les plus flexibles au monde. Nous savons comment elle joue, mais elle est tout de même difficile à contrer, car elle a une capacité d’adaptation hors du commun. C’est dû à l’incroyable qualité individuelle des joueurs. Les Portugal possède également une ligne d’attaque extrêmement forte et joue à un très haut niveau depuis 2016. On ne peut pas se permettre la moindre erreur face à eux. Contre de tels adversaires, le moindre manque de concentration est sanctionné.

Question : Il sera d’autant plus important d’être compact. C’est ce qui a manqué à votre équipe dernièrement. Ce sera l’élément décisif, selon vous ?

Löw : Oui, la solidité défensive sera un élément décisif. Sans elle, nous serons en grande difficulté. En 2018, nous avons été menés au score au cours des trois matchs. Nous ne méritions donc pas d’aller plus loin. Nous devrons éviter les erreurs. Si nous devons courir après le score, ce sera difficile. Il faudra faire en sorte que cela n’arrive pas, sans pour autant oublier d’attaquer.

Question : Il y aura également besoin d’une mentalité de vainqueur. Est-elle déjà présente ?

Löw : Elle grandit. Chacun doit y participer, à travers les critiques comme les encouragements. C’est la responsabilité de chacun, pas seulement du sélectionneur. Tous les joueurs doivent être attentifs, alerter sur les éventuelles fautes, communiquer. Cette mentalité doit se développer au cours du tournoi, comme en 2014. Au début, il y avait des discussions autour du système, puis nous nous sommes trouvés et nous sommes allés chercher le titre.

Question : Quel rôle Müller et Hummels ont-ils à jouer à ce niveau-là ?

Löw : Ils auront un rôle très important, ils devront être des leaders. Nous avions déjà Neuer, Kimmich, Kroos, Gündogan ou Goretzka, maintenant ils reçoivent encore du soutien, cela ne peut que nous faire du bien.

Question : Un mot sur votre successeur, Hansi Flick. Pourquoi est-ce le bon choix ?

Löw : Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il possède toutes les qualités pour la fonction. Il a prouvé au Bayern qu’il savait gérer des grands joueurs. En ce qui concerne le projet, la structure de jeu, je trouve ce qu’il fait très, très bien.

Question : Après votre dernier match en tant que sélectionneur, que souhaitez-vous qu’il reste de votre mandat ?

Löw : C’est une question difficile. Quand je pense à la période où je suis arrivé en équipe nationale, le développement des joueurs était ma priorité, c’est ce pour quoi je me suis toujours battu. Cela ne suffit pas de débuter un tournoi et de dire : nous voulons gagner, peu importe comment. La motivation, le combat, la qualité individuelle…ce n’est pas suffisant. Voilà les grandes lignes de notre projet à l’époque. Dans cette optique, nous avons fait de grands progrès au cours des dernières années. Nous avons également vécu des revers, mais cela fait partie du processus. Nous avons surtout effectué de grands matchs, notamment au cours des grandes compétitions, au niveau technique et du jeu. Nous étions la référence. C’était mon objectif quand je suis arrivé en 2006.

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