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Löw : « C’est le bon moment »

Joachim Löw quittera la Mannschaft à l’issue de l’EURO cet été, après en avoir été le sélectionneur pendant 15 ans. En conférence de presse ce jeudi aux côtés du directeur des équipes d’Allemagne Oliver Bierhoff et du président de la DFB Fritz Keller, l’entraîneur de 61 ans s’est exprimé sur les raisons de son départ.

Joachim Löw au sujet…

… de la cohésion de l’équipe, de sa gratitude, et de sa fierté : 15 ans passés au poste de sélectionneur fédéral sont une longue période, une petite éternité dans le monde du football. J’en suis très reconnaissant, notamment envers la DFB pour sa confiance et son soutien constants depuis 2006. Également envers toutes les personnes qui m’ont accompagné : Oliver Bierhoff, Andreas Köpke, Hansi Flick, Urs Siegenthaler, Marcus Sorg, Thomas Schneider, l’équipe derrière l’équipe. Dans bien des cas, nous avons toujours été présents les uns pour les autres. Ce sont les choses qui restent, au bout du compte. Je suis fier de nos succès collectifs, mais aussi satisfait d’avoir vécu certaines défaites et autres déceptions, car nous avons beaucoup appris d’elles. Nous avons vécu de supers moments, notamment l’immense triomphe à la Coupe du monde.

… des raisons de son départ : L’année dernière, indépendamment du match contre l’Espagne, la pandémie m’a laissé beaucoup de temps pour réfléchir, et je me suis donné l’objectif de penser concrètement à mon avenir. Où en sommes-nous ? Qu’est-ce que je souhaite ? Pour moi, cet été est le bon moment pour passer le flambeau à un autre entraîneur. Le renouvellement de l’équipe que nous avons amorcé est la bonne stratégie. Je sais que nos joueurs manquent encore d’expérience, mais aussi qu’elle dispose d’un énorme potentiel. Je suis absolument convaincu que cette équipe sera à son apogée en 2024, lors du tournoi en Allemagne. J’étais présent lors de la Coupe du monde 2006, lors de laquelle nous avons vécu l’enthousiasme dans l’équipe et dans la société. Ce tournoi a provoqué des bouleversements, créé de nouvelles routes, des motivations nouvelles et une transformation des mentalités. J’espère que ce sera à nouveau le cas en 2024. Un tournoi dans son propre pays peut créer et faire bouger énormément de choses. Mais je ne me vois pas assis sur le banc en 2024. Le renouveau ne saurait échouer à cause d’un entraîneur qui reste accroché à son poste. Un nouvel entraîneur disposera du temps nécessaire, et il faut que les joueurs puissent en profiter également. Je suis arrivé à cette conclusion, et c’est pourquoi j’en ai fait part à Oliver Bierhoff, puis à mon staff et au président de la DFB. Je souhaitais également le faire avant le prochain rassemblement, afin que l’on puisse se concentrer sur le sportif à 100%.

… des répercussions de la défaite 6-0 contre l’Espagne : Elle n’a pas influencé ma décision. Le renouveau était nécessaire, et j’ai confiance en mon équipe. Cette défaite était un coup dur, mais nous étions malgré tout en pleine progression pendant cette courte période. Un entraîneur a sa propre façon de faire progresser l’équipe, mais nous avons passé 10 mois sans jouer, sans possibilité de nous entraîner, et avec des blessés. Je savais que cela amènerait des difficultés. Mais avant un tournoi, je suis toujours absolument focalisé, motivé, concentré, réjoui et positivement tendu. Il en sera de même avant le prochain EURO. Les tournois sont ce que j’aime le plus, car c’est là que tout se joue.

… d’un éventuel comeback de certains joueurs plus expérimentés : Je souhaiterais que l’on m’écoute lorsque je parle. Je n’ai ni ouvert, ni fermé la porte. Il faut se demander s’il est nécessaire d’interrompre le renouveau de l’équipe en pleine pandémie. Avant un tournoi, j’ai l’habitude de toute remettre en question une dernière fois. Nous le ferons cette année également, au mois de mai. Puis nous verrons. Un entraîneur ne se soucis pas de la portée médiatique de ses décisions. Je ne l’ai jamais fait.

… de potentiels successeurs, comme Hansi Flick : Chacun connait ma relation avec Hansi Flick. Mais il n’est pas de mon ressort de parler de successeurs éventuels. C’est à la DFB de décider, et avec Oliver Bierhoff, la décision est entre de bonnes mains. De bonnes décisions ont toujours été prises, et ce sera certainement encore le cas cette fois-ci.

… de son avenir personnel : Fondamentalement, je ne peux rien exclure. Je n’ai pas encore eu de pensées concrètes à ce sujet. Mon lien émotionnel avec la DFB est très fort ; pour le moment, l’EURO mérite mon entière concentration.

… de contacts avec les joueurs ces derniers jours : J’ai téléphoné à quelques joueurs. Le capitaine, le vice-capitaine, et certains joueurs qui sont présents depuis longtemps : Manuel Neuer, Toni Kroos, Ilkay Gündogan… Ce sont des joueurs à qui j’ai voulu parler personnellement. Lorsque nous nous verrons, je dirai quelques mots encore, j’expliquerai les choses. Puis nous mettrons toutes nos forces dans la préparation des matchs.

[dfb]

Joachim Löw quittera la Mannschaft à l’issue de l’EURO cet été, après en avoir été le sélectionneur pendant 15 ans. En conférence de presse ce jeudi aux côtés du directeur des équipes d’Allemagne Oliver Bierhoff et du président de la DFB Fritz Keller, l’entraîneur de 61 ans s’est exprimé sur les raisons de son départ.

Joachim Löw au sujet…

… de la cohésion de l’équipe, de sa gratitude, et de sa fierté : 15 ans passés au poste de sélectionneur fédéral sont une longue période, une petite éternité dans le monde du football. J’en suis très reconnaissant, notamment envers la DFB pour sa confiance et son soutien constants depuis 2006. Également envers toutes les personnes qui m’ont accompagné : Oliver Bierhoff, Andreas Köpke, Hansi Flick, Urs Siegenthaler, Marcus Sorg, Thomas Schneider, l’équipe derrière l’équipe. Dans bien des cas, nous avons toujours été présents les uns pour les autres. Ce sont les choses qui restent, au bout du compte. Je suis fier de nos succès collectifs, mais aussi satisfait d’avoir vécu certaines défaites et autres déceptions, car nous avons beaucoup appris d’elles. Nous avons vécu de supers moments, notamment l’immense triomphe à la Coupe du monde.

… des raisons de son départ : L’année dernière, indépendamment du match contre l’Espagne, la pandémie m’a laissé beaucoup de temps pour réfléchir, et je me suis donné l’objectif de penser concrètement à mon avenir. Où en sommes-nous ? Qu’est-ce que je souhaite ? Pour moi, cet été est le bon moment pour passer le flambeau à un autre entraîneur. Le renouvellement de l’équipe que nous avons amorcé est la bonne stratégie. Je sais que nos joueurs manquent encore d’expérience, mais aussi qu’elle dispose d’un énorme potentiel. Je suis absolument convaincu que cette équipe sera à son apogée en 2024, lors du tournoi en Allemagne. J’étais présent lors de la Coupe du monde 2006, lors de laquelle nous avons vécu l’enthousiasme dans l’équipe et dans la société. Ce tournoi a provoqué des bouleversements, créé de nouvelles routes, des motivations nouvelles et une transformation des mentalités. J’espère que ce sera à nouveau le cas en 2024. Un tournoi dans son propre pays peut créer et faire bouger énormément de choses. Mais je ne me vois pas assis sur le banc en 2024. Le renouveau ne saurait échouer à cause d’un entraîneur qui reste accroché à son poste. Un nouvel entraîneur disposera du temps nécessaire, et il faut que les joueurs puissent en profiter également. Je suis arrivé à cette conclusion, et c’est pourquoi j’en ai fait part à Oliver Bierhoff, puis à mon staff et au président de la DFB. Je souhaitais également le faire avant le prochain rassemblement, afin que l’on puisse se concentrer sur le sportif à 100%.

… des répercussions de la défaite 6-0 contre l’Espagne : Elle n’a pas influencé ma décision. Le renouveau était nécessaire, et j’ai confiance en mon équipe. Cette défaite était un coup dur, mais nous étions malgré tout en pleine progression pendant cette courte période. Un entraîneur a sa propre façon de faire progresser l’équipe, mais nous avons passé 10 mois sans jouer, sans possibilité de nous entraîner, et avec des blessés. Je savais que cela amènerait des difficultés. Mais avant un tournoi, je suis toujours absolument focalisé, motivé, concentré, réjoui et positivement tendu. Il en sera de même avant le prochain EURO. Les tournois sont ce que j’aime le plus, car c’est là que tout se joue.

… d’un éventuel comeback de certains joueurs plus expérimentés : Je souhaiterais que l’on m’écoute lorsque je parle. Je n’ai ni ouvert, ni fermé la porte. Il faut se demander s’il est nécessaire d’interrompre le renouveau de l’équipe en pleine pandémie. Avant un tournoi, j’ai l’habitude de toute remettre en question une dernière fois. Nous le ferons cette année également, au mois de mai. Puis nous verrons. Un entraîneur ne se soucis pas de la portée médiatique de ses décisions. Je ne l’ai jamais fait.

… de potentiels successeurs, comme Hansi Flick : Chacun connait ma relation avec Hansi Flick. Mais il n’est pas de mon ressort de parler de successeurs éventuels. C’est à la DFB de décider, et avec Oliver Bierhoff, la décision est entre de bonnes mains. De bonnes décisions ont toujours été prises, et ce sera certainement encore le cas cette fois-ci.

… de son avenir personnel : Fondamentalement, je ne peux rien exclure. Je n’ai pas encore eu de pensées concrètes à ce sujet. Mon lien émotionnel avec la DFB est très fort ; pour le moment, l’EURO mérite mon entière concentration.

… de contacts avec les joueurs ces derniers jours : J’ai téléphoné à quelques joueurs. Le capitaine, le vice-capitaine, et certains joueurs qui sont présents depuis longtemps : Manuel Neuer, Toni Kroos, Ilkay Gündogan… Ce sont des joueurs à qui j’ai voulu parler personnellement. Lorsque nous nous verrons, je dirai quelques mots encore, j’expliquerai les choses. Puis nous mettrons toutes nos forces dans la préparation des matchs.

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