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Kroos : « Les titres me donnent de l’assurance »

Journée spéciale médias ce mercredi à Eppan, avec plusieurs dizaines de journalistes sportifs présents sur place et 23 joueurs prêts à répondre aux questions. Présent à l’interview de Toni Kroos en terrasse, DFB.de a tendu l’oreille.

Question : Monsieur Kroos, vous êtes le joueur spécialisé dans la conservation des titres. Expliquez-nous comment faire.

Toni Kroos : Il faut juste continuer à avancer ! Mais les choses sont différentes en club. Au Real, tous les joueurs sont restés depuis trois ans. Lors d’une coupe du monde, qui ne se joue que tous les quatre ans, c’est nettement plus difficile. Dans une équipe, quelque chose doit se créer. Un esprit. En équipe d’Allemagne aujourd’hui, le mélange des joueurs est assurément bon. Mais nous verrons au cours du tournoi si nous arrivons à recréer un sentiment collectif comme celui de 2014, lorsque nous étions très difficiles à vaincre et qu’un but pouvait tomber à tout moment.

Question : L’équipe d’aujourd’hui n’est-elle pas très similaire à celle de 2014 ?

Toni Kroos : Similaire ? À l’époque, nous avions Philipp, Miro, Basti. Ils étaient les piliers de notre équipe. Au niveau du talent, nous sommes au même niveau qu’en 2014, peut-être même un peu meilleurs. Mais comme je l’ai dit, beaucoup de choses dépendront de l’esprit : être unis sur le terrain, être unis en dehors du terrain, être difficile à jouer grâce à notre défense. Mais cet esprit, nous devons encore le développer. Nous devons encore faire des progrès dans ce domaine, nous devons défendre avec dévouement. Nous concédons nettement plus de buts depuis quelques temps. Ce n’est pas un hasard. Cet esprit collectif, celui de savoir que nous sommes désagréables à jouer pour nos adversaires, nous devons encore le travailler. C’est l’objectif suprême.

Question : Que pensez-vous des performances de Manuel Neuer ?

Toni Kroos : Pour moi, il est comme avant sa blessure. Il était bien sûr absent pendant longtemps, extrêmement longtemps, mais je ne sais pas combien de temps cela prend à un gardien pour revenir au top. Ma blessure la plus longue a duré deux mois. Mais je peux affirmer que je ne vois pas de différence dans ses performances. Je suis heureux que ce soit le cas, je suis content pour lui et pour nous.

Question : Vous avez disputé votre première coupe du monde en 2010. Selon vous, le sélectionneur Joachim Löw a-t-il changé depuis ?

Toni Kroos : De 2010 à aujourd’hui, dans son discours, il est passé d’un très bon entraîneur à un entraîneur de classe mondiale. Notre style de jeu, l’idée sur laquelle repose notre jeu, tout cela a énormément évolué depuis 2010. Dans les causeries, il nous donne de bons conseils concernant le prochain adversaire. Nous avons franchi un palier.

Question : Löw a loué vos qualités au milieu du terrain, et notamment votre calme. Selon lui, vous n’êtes jamais nerveux, qu’il s’agisse d’un match de poule ou d’une finale de coupe du monde.

Toni Kroos : Il a raison (rire). C’est d’abord une question de caractère. Les titres que j’ai remportés ces dernières années me donnent aussi de l’assurance. Je connais mes qualités et je sais que je suis capable de montrer ces qualités dans n’importe quel match. Cela me donne une certaine sérénité. Pour finir, et je ne le dis pas par hasard : ce n’est que du football.

Question : Comment voyez-vous la concurrence, en comparaison avec 2014 ?

Toni Kroos : Presque toutes les grandes nations sont nettement meilleures qu’en 2014. La France est meilleure, le Brésil est deux classes au-dessus, l’Espagne est plus forte. Mais ça ne m’intéresse pas tellement. Nous devons aborder ce tournoi avec humilité et nous allons d’abord nous concentrer sur notre groupe. Je pense que débuter contre le Mexique est difficile.

Question : Et l’équipe d’Allemagne ? Est-elle meilleure qu’en 2014 ?

Toni Kroos : Nous allons réaliser de belles choses avec la balle. L’important est que nous soyons désagréables à jouer pour l’adversaire. Si nous le sommes, alors nous pouvons battre n’importe qui.

Question : Après la défaite 1-0 face au Brésil à Berlin en mars dernier, vous aviez eu des mots très durs à l’égard de l’équipe. La critique a-t-elle porté ses fruits ?

Toni Kroos : Je ne suis là que depuis quatre jours, mais je trouve que nous travaillons bien. À Berlin, j’avais trouvé que certains joueurs avaient trop peu donné. Ce n’était pas une critique personnelle. Contre le Brésil, devant 80 000 spectateurs, tout le monde est censé tout donner, et ce n’est pas le sentiment que j’avais ce soir-là.

Question : Il y a un an, à la coupe des confédérations, les projecteurs étaient braqués sur les nombreux jeunes talents, la relève de l’équipe, et le rôle important qu’elle devait jouer l’année suivante. Aujourd’hui, le sentiment est que c’est aux joueurs champions du monde de guider les autres. Qu’en pensez-vous ?

Toni Kroos : On a bien sûr besoin d’une colonne vertébrale de joueurs ayant déjà disputé un tournoi majeur, qui eux-mêmes sont des joueurs de qualité. Aujourd’hui, l’équipe compte également des vainqueurs de la coupe des confédérations 2017. Chaque joueur qui a de la qualité et une bonne mentalité est toujours le bienvenu chez nous.

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Journée spéciale médias ce mercredi à Eppan, avec plusieurs dizaines de journalistes sportifs présents sur place et 23 joueurs prêts à répondre aux questions. Présent à l’interview de Toni Kroos en terrasse, DFB.de a tendu l’oreille.

Question : Monsieur Kroos, vous êtes le joueur spécialisé dans la conservation des titres. Expliquez-nous comment faire.

Toni Kroos : Il faut juste continuer à avancer ! Mais les choses sont différentes en club. Au Real, tous les joueurs sont restés depuis trois ans. Lors d’une coupe du monde, qui ne se joue que tous les quatre ans, c’est nettement plus difficile. Dans une équipe, quelque chose doit se créer. Un esprit. En équipe d’Allemagne aujourd’hui, le mélange des joueurs est assurément bon. Mais nous verrons au cours du tournoi si nous arrivons à recréer un sentiment collectif comme celui de 2014, lorsque nous étions très difficiles à vaincre et qu’un but pouvait tomber à tout moment.

Question : L’équipe d’aujourd’hui n’est-elle pas très similaire à celle de 2014 ?

Toni Kroos : Similaire ? À l’époque, nous avions Philipp, Miro, Basti. Ils étaient les piliers de notre équipe. Au niveau du talent, nous sommes au même niveau qu’en 2014, peut-être même un peu meilleurs. Mais comme je l’ai dit, beaucoup de choses dépendront de l’esprit : être unis sur le terrain, être unis en dehors du terrain, être difficile à jouer grâce à notre défense. Mais cet esprit, nous devons encore le développer. Nous devons encore faire des progrès dans ce domaine, nous devons défendre avec dévouement. Nous concédons nettement plus de buts depuis quelques temps. Ce n’est pas un hasard. Cet esprit collectif, celui de savoir que nous sommes désagréables à jouer pour nos adversaires, nous devons encore le travailler. C’est l’objectif suprême.

Question : Que pensez-vous des performances de Manuel Neuer ?

Toni Kroos : Pour moi, il est comme avant sa blessure. Il était bien sûr absent pendant longtemps, extrêmement longtemps, mais je ne sais pas combien de temps cela prend à un gardien pour revenir au top. Ma blessure la plus longue a duré deux mois. Mais je peux affirmer que je ne vois pas de différence dans ses performances. Je suis heureux que ce soit le cas, je suis content pour lui et pour nous.

Question : Vous avez disputé votre première coupe du monde en 2010. Selon vous, le sélectionneur Joachim Löw a-t-il changé depuis ?

Toni Kroos : De 2010 à aujourd’hui, dans son discours, il est passé d’un très bon entraîneur à un entraîneur de classe mondiale. Notre style de jeu, l’idée sur laquelle repose notre jeu, tout cela a énormément évolué depuis 2010. Dans les causeries, il nous donne de bons conseils concernant le prochain adversaire. Nous avons franchi un palier.

Question : Löw a loué vos qualités au milieu du terrain, et notamment votre calme. Selon lui, vous n’êtes jamais nerveux, qu’il s’agisse d’un match de poule ou d’une finale de coupe du monde.

Toni Kroos : Il a raison (rire). C’est d’abord une question de caractère. Les titres que j’ai remportés ces dernières années me donnent aussi de l’assurance. Je connais mes qualités et je sais que je suis capable de montrer ces qualités dans n’importe quel match. Cela me donne une certaine sérénité. Pour finir, et je ne le dis pas par hasard : ce n’est que du football.

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Question : Comment voyez-vous la concurrence, en comparaison avec 2014 ?

Toni Kroos : Presque toutes les grandes nations sont nettement meilleures qu’en 2014. La France est meilleure, le Brésil est deux classes au-dessus, l’Espagne est plus forte. Mais ça ne m’intéresse pas tellement. Nous devons aborder ce tournoi avec humilité et nous allons d’abord nous concentrer sur notre groupe. Je pense que débuter contre le Mexique est difficile.

Question : Et l’équipe d’Allemagne ? Est-elle meilleure qu’en 2014 ?

Toni Kroos : Nous allons réaliser de belles choses avec la balle. L’important est que nous soyons désagréables à jouer pour l’adversaire. Si nous le sommes, alors nous pouvons battre n’importe qui.

Question : Après la défaite 1-0 face au Brésil à Berlin en mars dernier, vous aviez eu des mots très durs à l’égard de l’équipe. La critique a-t-elle porté ses fruits ?

Toni Kroos : Je ne suis là que depuis quatre jours, mais je trouve que nous travaillons bien. À Berlin, j’avais trouvé que certains joueurs avaient trop peu donné. Ce n’était pas une critique personnelle. Contre le Brésil, devant 80 000 spectateurs, tout le monde est censé tout donner, et ce n’est pas le sentiment que j’avais ce soir-là.

Question : Il y a un an, à la coupe des confédérations, les projecteurs étaient braqués sur les nombreux jeunes talents, la relève de l’équipe, et le rôle important qu’elle devait jouer l’année suivante. Aujourd’hui, le sentiment est que c’est aux joueurs champions du monde de guider les autres. Qu’en pensez-vous ?

Toni Kroos : On a bien sûr besoin d’une colonne vertébrale de joueurs ayant déjà disputé un tournoi majeur, qui eux-mêmes sont des joueurs de qualité. Aujourd’hui, l’équipe compte également des vainqueurs de la coupe des confédérations 2017. Chaque joueur qui a de la qualité et une bonne mentalité est toujours le bienvenu chez nous.

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