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Il y a quarante ans : premier triomphe à Rome

Il existe un lieu dont le nom ravit tous les supporters de la Mannschaft : le Stadio Olimpico de Rome. On se souvient de la victoire dans ce stade lors de la Coupe du Monde 1990, mais dix ans plus tôt, la sélection allemande y était allée soulever le Championnat d’Europe. Aujourd’hui, on célèbre les 40 ans du « premier sacre de Rome ». Retour en juin 1980, pour revivre le triomphe des hommes de Jupp Derwall.

L’EURO 1980 à Milan, Turin, Rome et Naples

En 1977, l’UEFA décide d’un nouveau format pour le Championnat d’Europe : au lieu de quatre équipes pour le dernier tour, il y a en aura huit, réparties en deux groupes. Les deux premiers de chaque groupe seront les finalistes : les premiers joueront la finale et les deuxièmes le match pour la troisième place. Le tournoi devient alors plus attractif, avec une phase finale à élimination directe. Comme la compétition est plus difficile à organiser qu’auparavant, il faut désigner le pays hôte plus longtemps à l’avance et l’exempter de qualifications.

Des six candidats déclarés, seuls trois sont retenus : l’Italie, la Suisse et l’Allemagne. Le président de l’UEFA Artemio Franchi, né à Florence, déclare alors que seule une « grande nation du football » serait éligible pour accueillir un tel évènement. L’Allemagne ayant accueilli (et remporté) la Coupe du monde 1974, il est peu probable qu’elle obtienne le droit d’organiser la compétition. Même si l’Italie a organisé l’EURO 1968, ce n’est pas un obstacle à sa candidature. Les matchs se dérouleront donc dans les stades de Milan, Turin, Rome et Naples.

Le tournoi promet d’être palpitant, car toutes les grandes nations du football de l’époque sont de la partie. On compte tous les anciens champions du monde européens (l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre), un ancien champion d’Europe (l’Espagne) et le tenant du titre (la Tchécoslovaquie), première de son groupe devant la France. La Belgique et la Grèce font figure d’outsiders. Les Pays-Bas, finalistes malheureux des deux dernières Coupes du monde, sont les huitièmes qualifiés, après avoir failli laisser leur place à l’Allemagne de l’Est.

« Nous voilà débarrassés de l’étiquette de favori »

Après une décevante Coupe du monde 1978, Jupp Derwall prend les rênes de la sélection et remanie l’équipe. Pour l’EURO 1980, il aligne des joueurs de moins de 25 ans, dont Karlheinz Förster, le milieu de terrain Hans-Peter Briegel, les meneurs de jeu Bernd Schuster et Hansi Müller ainsi que les attaquants Klaus Allofs et Karl-Heinz Rummenigge. Tous veulent gagner des titres en sélection. Après l’accident de voiture de Sepp Maier en juillet 1979, Derwall cherche un nouveau gardien n°1 et son choix se porte sur Toni Schumacher du FC Cologne, un gardien de but qui choquera la France entière lors de la « nuit de Séville » deux ans plus tard. Malgré une victoire contre la Turquie en décembre 1979, la Mannschaft ne convainc pas les spectateurs. Derwall relativise et déclare : « Nous voilà débarrassés de l’étiquette de favori » Mais au début de l’année 1980, l’ambiance dans le groupe est excellente, et cela se reflète sur le terrain. Après le 3-1 contre la Pologne en mai, les journaux titrent même « Notre équipe nationale est prête pour l’EURO ». À la veille du tournoi, l’Allemagne est certes en forme, mais pas forcément favorite. Dans un sondage réalisé auprès des sélectionneurs des huit équipes participantes, seuls deux donnent l’Allemagne vainqueur.

« D’un ennui mortel »

Le tournoi commence le 11 juin 1980. Pour le premier match, l’Allemagne affronte la Tchécoslovaquie, comme en finale de l’EURO 1976, perdue aux tirs au but. Les Allemands prennent leur revanche grâce à un but de Rummenigge (57e minute). Devant environ 10 000 spectateurs dans le Stadio Olimpico qui en peut accueillir près de 100 000, l’Allemagne gagne son premier match. La rencontre est décrite par un journaliste de l’Equipe comme « insupportable » et « d’un ennui mortel ». Pour la deuxième rencontre, contre les Pays-Bas, Klaus Allofs fait étalage de son talent et inscrit un triplé (20e, 60e et 65e). Presque sûr de gagner, Derwall offre à Lothar Matthäus sa première sélection. À 19 ans, le joueur de Mönchengladbach est un peu trop fougueux et commet une faute sur Johnny Rep en dehors de la surface. Néanmoins l’arbitre français Robert Wurtz accorde un penalty aux Pays-Bas que Rep se charge de transformer (79e). Les Néerlandais sont relancés, ils marquent même un deuxième but (85e). Mais l’Allemagne conserve son avance, et Derwall a trouvé son équipe type pour le reste du tournoi, avec Ulli Stielike en tant que chef de la défense, accompagné par Manfred Kaltz, Karl-Heinz Förster et Bernard Dietz, derrière Schuster, Rummenigge, Müller et Hans-Peter Briegel au milieu de terrain, avec Allofs et Hrubesch en attaque. Les Allemands sont certains d’aller en finale une heure avant leur dernier match. Les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie ayant fait match nul (1-1). Le match contre la Grèce ressemble à celui contre la Tchécoslovaquie, et les journalistes critiquent fortement le jeu de la Mannschaft. Lors de la conférence de presse d’après-match, Derwall, habituellement très calme, explose et invective les journalistes : « Bon sang, j’ai l’impression d’être à un enterrement ici. Messieurs, nous sommes en finale du championnat d'Europe. Qui aurait pu penser cela il y a un an, après nos matchs nuls 0-0 contre Malte et la Turquie ? »

Un outsider en finale

Dans le second groupe, le spectacle n’est pas non plus au rendez-vous. L’Espagne est venue en Italie sans les joueurs du Real Madrid et termine dernière. L’Italie perd de nombreux cadres, dont son attaquant vedette Paolo Rossi après le scandale du Totonero. En 1979 et 1980, la justice italienne découvre que des joueurs ont parié sur leurs propres matchs. De nombreuses personnes et certains clubs sont sanctionnés par la justice civile et par la justice sportive ; l’AC Milan est relégué en Série B. Pourtant organisatrice, l’Italie déçoit, les stades ne sont jamais pleins et certains joueurs comme Francesco Graziani sont constamment hués par le public. L’Angleterre, troisième du groupe, ne marque pas la compétition par ses performances mais par la violence de ses supporters. Le premier match contre la Belgique (1-1) a dû être interrompu à cause de l’utilisation de gaz lacrymogènes, des bagarres éclatent à Turin et mènent à des arrestations tandis que des supporters italiens sont blessés au couteau. Outré, Bobby Charlton s’exclame alors : « Est-ce que ce sont vraiment les enfants que nous avons vu grandir ? » La Belgique profite des problèmes de ses adversaires pour se hisser en finale, après un match nul contre l’Angleterre (1-1) et une victoire contre l’Espagne (2-1). Pour leur dernier match, les Belges rencontrent les Italiens et restent solides en défense. Les deux équipes sont donc ex aequo et sont départagés au nombre de buts : trois pour les Belges contre un seul pour les Italiens. Le pays hôte rejoint la Tchécoslovaquie en petite-finale et perdra aux tirs au but (1-1, 9-8).

« Venez-nous voir, les Tifosi ! »

À la fin des années 1970, Horst Hrubesch joue à Hambourg et est connu pour deux choses : sa technique limitée et son jeu de tête incroyable. Avec son coéquipier Manfred Kaltz, il forme un duo imparable ; Kaltz décoche des centres et donne de l’effet au ballon (Bananenflanke en allemand) et Hrubesch marque de la tête, comme il le résume avec la devise « Manni Banane, ich Kopf, Tor Hamburg“ » (littéralement « Manni Banane, moi la tête, but pour Hambourg“ ».

Devant la faible affluence dans les stades, jamais remplis plus qu’au tiers, le sélectionneur allemand invite les Italiens à venir assister à la finale en lançant : « Venez-nous voir, les Tifosi ! » Hrubesch ouvre le score dès la 10e minute. Les deux équipes montrent de belles choses et les Belges sont particulièrement dangereux en début de seconde mi-temps. Après la faute de Stielike sur Franky van der Elst, à l’entrée de la surface, le penalty est accordé généreusement et Vandereycken permet aux Belges de recoller au score à un quart d’heure de la fin du match. La chaleur est oppressante et les deux équipes veulent éviter les prolongations. À la 88e minute, l’Allemagne prend l’avantage sur corner. Rummenigge prend le ballon et crie aux photographes : « Concentrez-vous, concentrez-vous, le voilà ! » Quelques secondes plus tard, Hrubesch reprend le ballon d’une tête puissante et permet à l’Allemagne de gagner un deuxième championnat d’Europe.

La légende veut que ce soit le pape Jean-Paul II qui ait prédit ce doublé : avant le match contre la Grèce au premier tour, Hrubesch assiste à une audience publique. Le pape bénit les fidèles en écartant deux doigts et un journaliste lance à l’attaquant hambourgeois : « Horst, cela veut dire : tu vas en planter deux ». Mais la rencontre se termine sur un triste 0-0. Hrubesch déclare alors que le pape ment sûrement aussi de temps en temps… Après la finale, le même journaliste aurait crié à Hrubesch depuis les tribunes : « Horst, le pape ne ment pas finalement, il voulait parler de la finale ! » Quoi qu’il en soit, à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne.

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Il existe un lieu dont le nom ravit tous les supporters de la Mannschaft : le Stadio Olimpico de Rome. On se souvient de la victoire dans ce stade lors de la Coupe du Monde 1990, mais dix ans plus tôt, la sélection allemande y était allée soulever le Championnat d’Europe. Aujourd’hui, on célèbre les 40 ans du « premier sacre de Rome ». Retour en juin 1980, pour revivre le triomphe des hommes de Jupp Derwall.

L’EURO 1980 à Milan, Turin, Rome et Naples

En 1977, l’UEFA décide d’un nouveau format pour le Championnat d’Europe : au lieu de quatre équipes pour le dernier tour, il y a en aura huit, réparties en deux groupes. Les deux premiers de chaque groupe seront les finalistes : les premiers joueront la finale et les deuxièmes le match pour la troisième place. Le tournoi devient alors plus attractif, avec une phase finale à élimination directe. Comme la compétition est plus difficile à organiser qu’auparavant, il faut désigner le pays hôte plus longtemps à l’avance et l’exempter de qualifications.

Des six candidats déclarés, seuls trois sont retenus : l’Italie, la Suisse et l’Allemagne. Le président de l’UEFA Artemio Franchi, né à Florence, déclare alors que seule une « grande nation du football » serait éligible pour accueillir un tel évènement. L’Allemagne ayant accueilli (et remporté) la Coupe du monde 1974, il est peu probable qu’elle obtienne le droit d’organiser la compétition. Même si l’Italie a organisé l’EURO 1968, ce n’est pas un obstacle à sa candidature. Les matchs se dérouleront donc dans les stades de Milan, Turin, Rome et Naples.

Le tournoi promet d’être palpitant, car toutes les grandes nations du football de l’époque sont de la partie. On compte tous les anciens champions du monde européens (l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre), un ancien champion d’Europe (l’Espagne) et le tenant du titre (la Tchécoslovaquie), première de son groupe devant la France. La Belgique et la Grèce font figure d’outsiders. Les Pays-Bas, finalistes malheureux des deux dernières Coupes du monde, sont les huitièmes qualifiés, après avoir failli laisser leur place à l’Allemagne de l’Est.

« Nous voilà débarrassés de l’étiquette de favori »

Après une décevante Coupe du monde 1978, Jupp Derwall prend les rênes de la sélection et remanie l’équipe. Pour l’EURO 1980, il aligne des joueurs de moins de 25 ans, dont Karlheinz Förster, le milieu de terrain Hans-Peter Briegel, les meneurs de jeu Bernd Schuster et Hansi Müller ainsi que les attaquants Klaus Allofs et Karl-Heinz Rummenigge. Tous veulent gagner des titres en sélection. Après l’accident de voiture de Sepp Maier en juillet 1979, Derwall cherche un nouveau gardien n°1 et son choix se porte sur Toni Schumacher du FC Cologne, un gardien de but qui choquera la France entière lors de la « nuit de Séville » deux ans plus tard. Malgré une victoire contre la Turquie en décembre 1979, la Mannschaft ne convainc pas les spectateurs. Derwall relativise et déclare : « Nous voilà débarrassés de l’étiquette de favori » Mais au début de l’année 1980, l’ambiance dans le groupe est excellente, et cela se reflète sur le terrain. Après le 3-1 contre la Pologne en mai, les journaux titrent même « Notre équipe nationale est prête pour l’EURO ». À la veille du tournoi, l’Allemagne est certes en forme, mais pas forcément favorite. Dans un sondage réalisé auprès des sélectionneurs des huit équipes participantes, seuls deux donnent l’Allemagne vainqueur.

« D’un ennui mortel »

Le tournoi commence le 11 juin 1980. Pour le premier match, l’Allemagne affronte la Tchécoslovaquie, comme en finale de l’EURO 1976, perdue aux tirs au but. Les Allemands prennent leur revanche grâce à un but de Rummenigge (57e minute). Devant environ 10 000 spectateurs dans le Stadio Olimpico qui en peut accueillir près de 100 000, l’Allemagne gagne son premier match. La rencontre est décrite par un journaliste de l’Equipe comme « insupportable » et « d’un ennui mortel ». Pour la deuxième rencontre, contre les Pays-Bas, Klaus Allofs fait étalage de son talent et inscrit un triplé (20e, 60e et 65e). Presque sûr de gagner, Derwall offre à Lothar Matthäus sa première sélection. À 19 ans, le joueur de Mönchengladbach est un peu trop fougueux et commet une faute sur Johnny Rep en dehors de la surface. Néanmoins l’arbitre français Robert Wurtz accorde un penalty aux Pays-Bas que Rep se charge de transformer (79e). Les Néerlandais sont relancés, ils marquent même un deuxième but (85e). Mais l’Allemagne conserve son avance, et Derwall a trouvé son équipe type pour le reste du tournoi, avec Ulli Stielike en tant que chef de la défense, accompagné par Manfred Kaltz, Karl-Heinz Förster et Bernard Dietz, derrière Schuster, Rummenigge, Müller et Hans-Peter Briegel au milieu de terrain, avec Allofs et Hrubesch en attaque. Les Allemands sont certains d’aller en finale une heure avant leur dernier match. Les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie ayant fait match nul (1-1). Le match contre la Grèce ressemble à celui contre la Tchécoslovaquie, et les journalistes critiquent fortement le jeu de la Mannschaft. Lors de la conférence de presse d’après-match, Derwall, habituellement très calme, explose et invective les journalistes : « Bon sang, j’ai l’impression d’être à un enterrement ici. Messieurs, nous sommes en finale du championnat d'Europe. Qui aurait pu penser cela il y a un an, après nos matchs nuls 0-0 contre Malte et la Turquie ? »

Un outsider en finale

Dans le second groupe, le spectacle n’est pas non plus au rendez-vous. L’Espagne est venue en Italie sans les joueurs du Real Madrid et termine dernière. L’Italie perd de nombreux cadres, dont son attaquant vedette Paolo Rossi après le scandale du Totonero. En 1979 et 1980, la justice italienne découvre que des joueurs ont parié sur leurs propres matchs. De nombreuses personnes et certains clubs sont sanctionnés par la justice civile et par la justice sportive ; l’AC Milan est relégué en Série B. Pourtant organisatrice, l’Italie déçoit, les stades ne sont jamais pleins et certains joueurs comme Francesco Graziani sont constamment hués par le public. L’Angleterre, troisième du groupe, ne marque pas la compétition par ses performances mais par la violence de ses supporters. Le premier match contre la Belgique (1-1) a dû être interrompu à cause de l’utilisation de gaz lacrymogènes, des bagarres éclatent à Turin et mènent à des arrestations tandis que des supporters italiens sont blessés au couteau. Outré, Bobby Charlton s’exclame alors : « Est-ce que ce sont vraiment les enfants que nous avons vu grandir ? » La Belgique profite des problèmes de ses adversaires pour se hisser en finale, après un match nul contre l’Angleterre (1-1) et une victoire contre l’Espagne (2-1). Pour leur dernier match, les Belges rencontrent les Italiens et restent solides en défense. Les deux équipes sont donc ex aequo et sont départagés au nombre de buts : trois pour les Belges contre un seul pour les Italiens. Le pays hôte rejoint la Tchécoslovaquie en petite-finale et perdra aux tirs au but (1-1, 9-8).

« Venez-nous voir, les Tifosi ! »

À la fin des années 1970, Horst Hrubesch joue à Hambourg et est connu pour deux choses : sa technique limitée et son jeu de tête incroyable. Avec son coéquipier Manfred Kaltz, il forme un duo imparable ; Kaltz décoche des centres et donne de l’effet au ballon (Bananenflanke en allemand) et Hrubesch marque de la tête, comme il le résume avec la devise « Manni Banane, ich Kopf, Tor Hamburg“ » (littéralement « Manni Banane, moi la tête, but pour Hambourg“ ».

Devant la faible affluence dans les stades, jamais remplis plus qu’au tiers, le sélectionneur allemand invite les Italiens à venir assister à la finale en lançant : « Venez-nous voir, les Tifosi ! » Hrubesch ouvre le score dès la 10e minute. Les deux équipes montrent de belles choses et les Belges sont particulièrement dangereux en début de seconde mi-temps. Après la faute de Stielike sur Franky van der Elst, à l’entrée de la surface, le penalty est accordé généreusement et Vandereycken permet aux Belges de recoller au score à un quart d’heure de la fin du match. La chaleur est oppressante et les deux équipes veulent éviter les prolongations. À la 88e minute, l’Allemagne prend l’avantage sur corner. Rummenigge prend le ballon et crie aux photographes : « Concentrez-vous, concentrez-vous, le voilà ! » Quelques secondes plus tard, Hrubesch reprend le ballon d’une tête puissante et permet à l’Allemagne de gagner un deuxième championnat d’Europe.

La légende veut que ce soit le pape Jean-Paul II qui ait prédit ce doublé : avant le match contre la Grèce au premier tour, Hrubesch assiste à une audience publique. Le pape bénit les fidèles en écartant deux doigts et un journaliste lance à l’attaquant hambourgeois : « Horst, cela veut dire : tu vas en planter deux ». Mais la rencontre se termine sur un triste 0-0. Hrubesch déclare alors que le pape ment sûrement aussi de temps en temps… Après la finale, le même journaliste aurait crié à Hrubesch depuis les tribunes : « Horst, le pape ne ment pas finalement, il voulait parler de la finale ! » Quoi qu’il en soit, à la fin c’est toujours l’Allemagne qui gagne.

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