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Neuer : « Inscrire autant de buts en fin de match est un signe »

La longue histoire d’amour entre le Bayern Munich et les buts tardifs ne semble pas prête de s’arrêter : une semaine après avoir battu le FC Ingolstadt (2-0) grâce à deux buts dans le temps additionnel, le FCB a décroché le match nul au stade olympique de Berlin (1-1) grâce à un but de Robert Lewandowski à la 97e minute. Manuel Neuer, d’habitude si loin du but adverse, était cette fois-ci aux premières loges, lui qui avait traversé tout le terrain pour créer le surnombre au moment du dernier coup franc du match. Le champion du monde de 30 ans revient sur cette fin de match folle et sur la mentalité particulière qui caractérise les Munichois.

Question : Monsieur Neuer, votre Bayern Munich a finalement réussi à arracher un point au Hertha BSC à la dernière seconde du match. Au moment de la cohue du but de Lewandowski, vous étiez même monté dans la surface de réparation adverse…

Manuel Neuer : J’y étais pour provoquer le but du 1-1. C’est toujours une situation bizarre pour l’adversaire lorsque le gardien monte. Ça a fonctionné.

Question : Après avoir sifflé la fin du match, l’arbitre Patrick Ittrich a dû intervenir pour appeler les joueurs au calme. Le déclencheur des échauffourées était le gardien du Hertha BSC Rune Jarstein : frustré par le but, il a frappé fort dans le ballon en direction de Xabi Alonso.

Manuel Neuer : Ce n’est pas normal de frapper volontairement sur un joueur, peu importe le niveau de frustration. Quand on fait ça, on n’est pas un modèle. Le stade était plein, beaucoup de gens regardaient le match à la télévision. Nous avions raison de nous plaindre.

Question : Le Bayern a bien failli perdre ce match : pourquoi ?

Manuel Neuer : Nous n’étions pas bien en place, sur coups de pied arrêtés non plus – c’est d’ailleurs sur l’un d’entre eux que nous concédons le but du 0-1, nous n’étions pas assez attentifs et actifs. Nous étions donc obligés de courir derrière le score. Sur une pelouse comme celle-là, c’était également difficile de construire du jeu ; ça peut certes sembler bête car nous parlons souvent de l’état du terrain, ce n’est pas une excuse, mais ce n’est tout simplement pas facile de développer un jeu correct dans ces conditions. Pour nous comme pour le Hertha, il est vrai.



La longue histoire d’amour entre le Bayern Munich et les buts tardifs ne semble pas prête de s’arrêter : une semaine après avoir battu le FC Ingolstadt (2-0) grâce à deux buts dans le temps additionnel, le FCB a décroché le match nul au stade olympique de Berlin (1-1) grâce à un but de Robert Lewandowski à la 97e minute. Manuel Neuer, d’habitude si loin du but adverse, était cette fois-ci aux premières loges, lui qui avait traversé tout le terrain pour créer le surnombre au moment du dernier coup franc du match. Le champion du monde de 30 ans revient sur cette fin de match folle et sur la mentalité particulière qui caractérise les Munichois.

Question : Monsieur Neuer, votre Bayern Munich a finalement réussi à arracher un point au Hertha BSC à la dernière seconde du match. Au moment de la cohue du but de Lewandowski, vous étiez même monté dans la surface de réparation adverse…

Manuel Neuer : J’y étais pour provoquer le but du 1-1. C’est toujours une situation bizarre pour l’adversaire lorsque le gardien monte. Ça a fonctionné.

Question : Après avoir sifflé la fin du match, l’arbitre Patrick Ittrich a dû intervenir pour appeler les joueurs au calme. Le déclencheur des échauffourées était le gardien du Hertha BSC Rune Jarstein : frustré par le but, il a frappé fort dans le ballon en direction de Xabi Alonso.

Manuel Neuer : Ce n’est pas normal de frapper volontairement sur un joueur, peu importe le niveau de frustration. Quand on fait ça, on n’est pas un modèle. Le stade était plein, beaucoup de gens regardaient le match à la télévision. Nous avions raison de nous plaindre.

Question : Le Bayern a bien failli perdre ce match : pourquoi ?

Manuel Neuer : Nous n’étions pas bien en place, sur coups de pied arrêtés non plus – c’est d’ailleurs sur l’un d’entre eux que nous concédons le but du 0-1, nous n’étions pas assez attentifs et actifs. Nous étions donc obligés de courir derrière le score. Sur une pelouse comme celle-là, c’était également difficile de construire du jeu ; ça peut certes sembler bête car nous parlons souvent de l’état du terrain, ce n’est pas une excuse, mais ce n’est tout simplement pas facile de développer un jeu correct dans ces conditions. Pour nous comme pour le Hertha, il est vrai.

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Question : Le Bayern a longtemps manqué de tranchant…

Manuel Neuer : Nous avons couru longtemps derrière le score sans nous procurer d’occasions franches. En seconde mi-temps, nous avons mieux fait les choses car nous avions le match sous contrôle. Et nous n’avons plus concédé d’occasions.

Question : Et vous avez marqué en toute fin de match, comme contre Fribourg pour votre premier match en 2017 puis contre Ingolstadt – en quoi ces buts tardifs prouvent-ils la valeur de votre équipe ?

Manuel Neuer : À Ingolstadt, nous en avons même mis deux. Nous nous sommes cassés les dents contre ces adversaires, mais nous ne perdons jamais l’espoir de marquer. Nous devons cependant être conscients que cette volonté n’est pas une garantie. Nous avons eu de la chance de les marquer, même si nous n’avons jamais rien lâché. Nous avons une bonne mentalité, nous avons le moral – nous le ressentons au sein de l’équipe. Je pense qu’inscrire autant de buts en fin de match est un signe.

Question : Est-ce difficile pour le Bayern de revenir à la réalité du championnat après une victoire aussi belle que celle face à Arsenal en Ligue des champions ?

Manuel Neuer : Oui, c’est difficile. Mais ce n’est pas nouveau pour nous. Nous étions en forme malgré tout. Sur le terrain, on aurait dit que c’était les Berlinois qui venaient de jouer tous les trois jours pendant des semaines (rires), ils étaient souvent terrassés par des crampes. Ça m’a étonné, car de notre côté nous avons continué à jouer, personne ne s’est accordé de pause.

Question : Pensez-vous que gagner des matchs comme celui face au Hertha soit devenu plus difficile que de briller en Ligue des champions ?

Manuel Neuer : Les équipes de Bundesliga nous connaissant par cœur, elles peuvent très bien se préparer avant de nous affronter. Elles savent comment nous rendre la vie dure. Pal Dardai (l’entraîneur de Berlin, ndlr) le sait aussi. Quand le Bayern vient, il doit resserrer les lignes, ce que ses joueurs ont très bien su faire en première période. Ils ont très bien géré leur but d’avance. À l’inverse, Arsenal est une équipe qui veut faire le jeu et avoir le ballon. Ça libère des espaces.

Propos recueillis par DFB.de